Coronavirus : évitons le tutoiement

En France, on connaît bien désormais le Comité analyse recherche et expertise, créé le 24 mars 2020 par l’Élysée afin de conseiller le gouvernement français dans la lutte contre le Covid-19. Mais un autre comité, portant le même nom et créé à la même date, se trouvait encore dans l’ombre, alors qu’il est chargé lui aussi de conseiller le gouvernement, mais aussi de chercher « toutes les solutions originales (…) qui permettront, de quelque manière que ce soit, d’endiguer la progression du virus ». Une de ses « solutions », venue d’universitaires suisses travaillant en étroite collaboration avec leurs collègues français, est la suivante, et en effet elle est fort originale :
Considérant que certains mots conduisent à expirer plus d’air que d’autres, et risquent d’occasionner davantage de postillons, source essentielle de propagation du virus SARS-CoV-2, le comité recommande d’en « suspendre l’usage jusqu’à nouvel ordre ».

Dès le 25 mars, l’Académie française fut saisie de cette recommandation, et elle vient de rendre son avis : Ce sont les consonnes qui posent problème. Il convient d’éviter les chuintantes, les labiales et les dentales sourdes et de les remplacer par des sonores, des liquides et des nasales. « En clair, précise le Comité, il s’agirait de bannir les sons ​ch-, f-, t- et p-. »

Ainsi, « un mot comme​ tu ​ou ​chose ​entraînerait 5 à 10 fois plus de postillons qu’un mot comme ​vous ​ou ​objet. La chose est facile à constater en les prononçant devant un miroir de poche.

L’Académie, fidèle à ses origines, estime que face au coronavirus, il est urgent de « revenir aux règles de la grammaire et de la politesse classiques », en remplaçant par exemple l’usage de tu par celui de vous. Par ailleurs, estime-t-elle, « l’usage du vouvoiement devrait aussi permettre “d’instaurer plus de distance” entre les personnes ».

Ces arguments convaincants devraient amener le gouvernement français à interdire le tutoiement dans les lieux publics, ce qui nous semble mesure efficace et qui plus est, élégante.

Mais nous vous laissons découvrir le document qui nous fut transmis récemment par les universitaires à l’origine de cette recommandation, et que nous remercions c(h)aleureusement :

9b75e2cc-le-tutoiement-bientot-interdit.pdf

Cela dit, il est des postillons lentement muets…

110 réponses sur “Coronavirus : évitons le tutoiement”

  1. Il était foutrement temps, si je peux me permettre !
    Il est par contre regrettable que – sans doute par manque de temps et d’échantillon témoin – le comité n’ait pas pu tester toutes les consonnes fricatives dites « pulmoniques » (on peut citer les bilabiales, les labio-dentales, les labio-vélaires, les dentales, les alvéolaires, les post-alvéolaires, les post-alvéolo-vélaires, les rétroflexes, les alvéolo-palatales, les palatales, les vélaires, les uvulaires, les pharyngales, les épiglottales et les glottales).
    Reste à attendre d’autres tests à grande échelle, très prochainement on l’espère.

  2. « les remplacer par des sourdes, des liquides et des nasales »

    Le mot « con », commençant par une occlusive orale sourde, semble convenir parfaitement.

    [D’ailleurs, à la campagne, dans le coin de Sud-Ouest qui se trouve au-dessous de Bordeaux, on ne peut dire trois mots à son interlocuteur sans les ponctuer d’un « putaing cong » !]

  3. M… ! j’ai été (comme Adam), le premier à sombrer dans le pêché.

    [Un événement qui fera date !]

  4. C’est pas sous Pompidou qu’on aurait vu des choses pareilles !

    (ni sous Edgar Faure mais d’autres raisons)

  5. J’apprécie l’illustration musicale, qui m’a surpris. Mais je suis un vieux fan de Franz Brüggen.

  6. Il y a anguille sous roche []

    Déjà voir l’Élysée avec son accent triomphal [aigu] dans un texte du Le Monde …

    _____suspendre l’usage__________
    de la conversation sans hygiaphone ou combiné interposé c’est déjà ce que l’isolement …

  7. « Ok, donc on en est où, là ? Jour 1 000 ? 2 000 ? On sait plus. On est rendu en mode « gentil zombie ». Cheveux en bataille, mais très, très propres… Le reste du corps ? Meh. Les mains ? Très, très propres. Les dents ? Pas sûr. De toute façon, tu vois personne à moins de deux mètres, tu peux largement arrêter de te laver. Et techniquement si t’arrives à être sale et que ça se sente à plus de deux mètres, ça va encore plus éloigner les gens et tu vas sauver des vies. »
    Extrait de Confinement jour 1 000 pr Léa Stréliski
    1 avril 2020 dans L’actualité du 1er avril
    __________________
    ps – j’avais remarqué mais cru à des erreurs d’inattention

  8. Justement, j’avais envoyé ceci comme blague du 1er avril à ma famille ce matin. Je dois dire que, blague ou pas, cela a du sens !
    « Une nouvelle consigne du gouvernement: Afin de limiter la propagation du Coronavirus par les postillons, il sera désormais interdit d’utiliser les consonnes explosives telles que le ‘b’ et le ‘p’ quand on parle à quelqu’un. Le ‘b’ sera remplacé par un ‘d’ et le ‘p’ sera remplacé par un ‘c’. Soit: ‘boulangerie’ deviendra ‘doulangerie’ et ‘Paris’ deviendra ‘Caris’. Attention à bien respecter cette consigne jusqu’à nouvel ordre ! »

  9. Dira-t-on que le savant de Marseille s’en lavait les mains ?

    CORONAVIRUS : MOINS DE MORTS QUE PAR ACCIDENT DE TROTTINETTE

  10. Il serait beaucoup plus simple et efficace de chuchoter. Personne ne postillonne en chuchotant. On bave un peu, peut-être, mais cela ne présente aucun danger.

  11. Afin d’éviter toute saturation des services hospitaliers, le délai entre un test de grossesse positif et une éventuelle IVG est porté à 12 mois.

  12. Y a-t-il des pays qui postillonnent plus que d’autres ?
    (Joyeuse nouvelle version sourde du billet !)

  13. y a plus qu’à se mettre au langage des signes. Zéro risque de postillonner.

  14. La parea ellespéenne qui a fait du vouvoiement une règle d’or tacite depuis plus de trois lustres devrait être à l’abri et ne devrait pas être obligée d’ouvrir le parapluie.

  15. Avis aux Marcheurs, s’il en reste * :

    Évitez les péripatéticien·nes, tapineuses et autres professionnelles du trottoir…

    Pour « les marcheuses » de Belleville, la chute de la clientèle s’est fait sentir bien avant, avec une stigmatisation et des insultes les accusant de colporter le virus.

    « Un désespoir de proxénète ». La formule d’un policier résume ainsi ces hauts lieux de la prostitution de rue désormais déserts en raison de l’épidémie de coronavirus. Même celles et ceux qui exercent par Internet voient leur clientèle fondre comme neige au soleil. « Au bois de Vincennes, on a arrêté de travailler avant même le confinement national, dès le lundi, il n’y avait plus personne », témoigne Mélina, qui travaille en camionnette depuis plus de vingt ans. »

    * qu’on se le dise : l’hebdo condamné à la réclusion à cause du coranovirus sort encore en kiosque, à fond la forme !…

    ♪♫♪♪♫♪♪♫♪

  16. A t-on chongé au cauchemar vivant qu’est l’Immortel Giscard ?

    Notons que le terme chinois pour qualifier les super-contaminateurs ( ou super-propagateurs ) « se traduit par « princes du poison » ou duwang (毒王). »

    Tu parles Charles !

    [ aux dernières nouvelles, le fils (testé positif) du prince consort qui se verrait bien réincarné en virus meurtrier, est sorti de son confinement ]

  17. PS à leveto : You know what ? « Error: URI Too Long »

    En même temps, j’ai peut-être échappé au pire…

    « Tout le monde le sait (ou presque) : on n’ouvre jamais son parapluie dans une maison. Au XVIIIe siècle, les parapluies à armatures métalliques font leur apparition à Londres. Lourds, peu pratiques, leurs systèmes d’ouverture provoquaient quelquefois de petits accidents. En effet, il arrivait fréquemment qu’en l’ouvrant, on blessait quelqu’un ou l’on cassait les bibelots alentours. Ainsi, certains pensaient qu’ouvrir un parapluie dans son foyer était un signe de disputes imminentes. » [ l’Internaute ]

    Bon, je sors, sur mon balcon…

  18. ►MiniPhasme

    en effet, l’URL est sans doute un peu long …

    Ce n’est pas bien grave, vous ne ratez pas grand chose.

    Il ne s’agissait que d’un extrait de bd que vous pouvez trouver en troisième position en cherchant  » haddock postillons  » sur Google images. Vous voyez ? Ça ne valait pas le coup…

    PS vous pouvez rentrer. N’allez pas attraper un mauvais rhume.

  19. Puisqu’on en a un sous le coude, et désœuvré, par surcroît…

    J’ai lamentablement séché sur un item de l’Album de la Comtesse de ce jour :
    « Vétérinaire confiné dans sa prairie »

  20. > duwang
    Google préfère « roi de la drogue », enfin il hésite suivant les contextes.
    Si le roi des postillonneurs est auvergnat, comment appeler ce type de Zhengzhou qui a déjoué les contrôles et caché ses déplacements à la police (Abu Dhabi, des avions, l’Italie, un match, des trains, la France et retour par Pékin), ou plutôt qui, n’ayant aucun symptôme, s’est cru autorisé à le faire, a été testé positif et dont les contacts suffisamment étroits pour infecter autrui on été évalués à 40000 ?

  21. PS à Une piste ? Dans sa précipitation à se la péter —c’était trop fastoche— l’insecte n’a pas capté que vous étiez tout sauf un débutant…

  22. leveto,

    Pour ce qui est de la durée d’une quarantaine, le tonitruant capitaine
    ne se mouille pas !

    Cela dit, l’illustre reporter n’en mène pas plus large…

    Quel étourdi * !

    * les journalistes peuvent utiliser leur carte professionnelle en guise d’attestation !…

    « Il est malheureusement difficile de retrouver les auteurs originaux de ces images, largement repartagées sur la toile. Un internaute en a fait une compilation sur Twitter« .

  23. Du bruit dans Landerneau

    Ils sont Schtroumpfs, ces Bretons !…

    « Si la vidéo a[vait] fait un tabac sur les réseaux sociaux, le rassemblement de 3.549 « Schtroumpfs » samedi 7 mars à Landerneau (Finistère), en pleine crise du coronavirus, s'[était] aussi attiré les critiques de la presse italienne, qui a[vait] dénoncé un rassemblement « irresponsable ».
    (…)
    Le quotidien La Repubblica a[vait] qualifié ce rassemblement de « potentielle et très dangereuse bombe virale« , alors que le quotidien basé à Rome Il Messaggero estime lui que cette manifestation s’est tenue « en dépit de tout bon sens ».

    PS à chongeur : il faudra faire avec le (ou la) superinfecteur·rice

  24. @ Une piste ?

    La chaude piste proposée par l’insecte me semble bien meilleure, mais cela marche aussi avec :

    https://www.cnrtl.fr/definition/frairie

    Dans ma petite commune natale, la frairie de la Saint-Martin, patron (non éponyme) de la paroisse était le grand événement de l’année (avec la foire aux moutons).

  25. « interdire le tutoiement dans les lieux publics »

    Pour lutter contre C19 : interdiction d’être à tue et à toi !

  26. @ l’insecte qui me soupçonne d’avoir fait l’âne pour avoir du son.

    Je n’avais vraiment pas démêlé l’écheveau, parce que je pensais qu’il fallait mettre le vétérinaire dans la boucle.
    Le résultat est, comme le constate l’elfe, sans grande portée.
    Si vous avez pensé, avec l’esprit d’escalier que nous avons tous parfois, ceux de passage ici comme les piliers du temple, que j’assimilais confrérie et paréa, c’est me faire l’honneur de me croire plus pervers que je ne suis.

  27. L’idée de supprimer certaines consonnes pour éviter les postillons est bien une idée de l’alliance perverse des cranes d’œuf et de l’Académie. On ne sera jamais prêts dans les délais (les décrets d’applications, les lobbies, etc). Pourquoi ne pas se servir de l’expérience acquise par les professionnels. Les chirurgiens ont constaté depuis longtemps que leur clients n’aiment pas qu’on postillonne sur leurs entrailles ouvertes. Ils ont donc pris l’habitude de se mettre devant la bouche un mouchoir plié en deux (dans le sens de la longueur). Afin de garder l’usage de leur deux mains, ils font tenir ce mouchoir avec des élastiques passés derrière les oreilles. Ça marche très bien, on n’a qu’à faire pareil.

  28. À la lecture de cet article du Monde (https://tinyurl.com/tpb8rpy), je découvre avec surprise qu’en plus de celle de masques, les Britanniques feraient face à une pénurie de ventilateurs, preuve que « la confusion règne » (en tout cas entre le français et l’anglais).

    Les correcteurs feraient-ils leur cette devise restée fameuse : « Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus : j’ventile ! » ?

  29. Je surenchéris au commentaire de Violine Blauer.

    Depuis deux semaines, je ne cesse de voir passer dans des articles en français le terme de ventilateur dont les hôpitaux seraient en pénurie, comme si le premier souci des hôpitaux était de créer un agréable courant d’air dans des chambres surchauffées.

    Après l’horripilant définitivement utilisé en permanence pour désigner quelque chose d’absolument pas définitif ! mais dans le sens de décidément, vraiment, certainement (« definitely » en anglais), voici donc venu le temps du ventilateur utilisé pour désigner un respirateur (« ventilator » en anglais).

  30. Damned, j’ai été pris de vitesse par Martine, faute d’avoir actualisé la page…

  31. «En clair, précise le Comité, il s’agirait de bannir les sons ​ch-, f-, t- et p-».
    Mais comment va- t -on faire dorénavant pour imiter l’accent allemand, che fous le temante ?

  32. ► Violine Bauer, Martine, Jacques C.

    Je suis moins catégorique que vous en ce qui concerne l’emploi que vous contestez de « ventilateur » pour « respirateur ».

    En langage médical ( le MeSH *bilingue ) « ventilateur » est parfaitement accepté et ce mot est même considéré comme un hyperonyme pour tout ce qui désigne un appareil de ventilation artificiel ( ou respirateur artificiel ).

    * Le MeSH (Medical Subject Headings) est le thésaurus de référence dans le domaine biomédical.

  33. Le ventilateur étant un appareil qui permet de brasser l’air, nous n’en manquons (contrairement à ce qu’un vain peuple pense) pas en France !

  34. LeCitadin
    @CitadinLe
    ·
    3h
    En réponse à
    @LeMonde_correct
    Bonjour
    Pouvez-vous vérifier, récemment un docteur français disait que respirateur était un nom galvaudé et que ventilateur était le vrai nom.
    Merci
    2

    Hibou
    @hugonocoque
    ·
    3h
    En réponse à
    @LeMonde_correct
    Et ils ont plus raison que nous : ces machines servent à ventiler (amener de l’air aux poumons) et non à respirer (faire passer de l’o2 dans le sang et oxyder du sucre) Visage d’intello

  35. Rond-point sur la situation:

    Au niveau mondial, près de:

    1 000 000 de cas d’infection,
    200 000 (20 %) « guéris »,
    50 000 (5 %) morts

    au total, et:

    100 000 nouveaux cas,
    5 000 morts

    depuis la veille.

    En France, près d’une personne sur 1 000 est recensée comme infectée, et le nombre de nouveaux cas enregistrés sur une journée vient même de dépasser le plus élevé qu’ait connu l’Italie – pic dont la quasi verticalité est perpendiculaire à l’aplatissement de la courbe escompté. Sensiblement le pire, donc.

    Bien que l’absence de statistiques détaillées ne permettent pas de l’affirmer sans conteste, il semble qu’en sus des foyers de primo-infection, l’épidémie touche majoritairement les grands centres urbains, du fait de leur simple population brute, et de sa concentration propice à la multiplication des cas, à l’instar d’une réaction de fission nucléaire en chaîne.

    Quant à eux, forts de leur immunité naturelle aux sons ch-, t-, p- et f-, les schtroumpfs germanophones d’Allemagne, Autriche et Suisse font cas d’une moindre mortalité (1 à 2,5 %) globale que les latins de France, Italie et Espagne (7 à 12 %) jusqu’à présent, ces derniers rejoints dans la forme de l’évolution de la chose et de son bilan actuel et futur par nos voisins d’outre-Manche… tout le monde n’éternuant pas dans son coude.

  36. De l’hypersialorrhée

    olihoud à lamidimple : et pas le ph ?

    Qu’est-ce qui pourrait bien faire taire l’ubiquitaire PHILOSOPHE qui sévit au Point ?

    Qui se fera fader* le dernier bla-bla-bla de BHL ?

    * « Se faire fader. Contracter une maladie vénérienne. » (TLFi)

    PS Le phasme gaulois, lui, ne se croit guère irréductible…

    Alors, elle vient, cette potion magique ?

  37. @potion magique: le virus affectant plus les hommes que les femmes, en tout cas prévoir des vitamines avant de s’inscrire sur adoptedeuxmeufs.com

  38. @ leveto :

    Dont acte. Il me semble toutefois qu’en français courant, le périmètre sémantique du signifiant ventilateur est extrêmement marqué, renvoyant à un objet très précis et sans rapport ici, et que son emploi pour désigner ce matériel est pour le moins source de confusion.

    ————–

    @ elfe statisticien :

    Il convient de préciser que les données « d’infection » sont très approximatives, faute de test. Les estimations par les épidémiologistes sont considérablement plus hautes, une étude de référence évaluant les cas asymptomatiques à 86% de tous les cas — ce qui suggère que pour 1 million de cas identifiés il faudrait compter plus de 4 millions de cas non-identifiés, faute de tests systématiques.
    Dès lors, la mortalité (le taux de morts) serait de moins de 1%.
    Ah, encore raté : les dates des deux données statistiques ne correspondent pas, les « morts » relevant de malades identifiés entre il y a trois semaines et la semaine dernière, et ne pouvant donc pas être divisés par le nombre de cas connus aujourd’hui (dont certains guériront mais hélas certains mourront). Dès lors, il faut comparer la mortalité au nombre de cas guéris à la même date, et elle serait alors de 20%. Oups, non, ça ne colle pas non plus, car ici encore le nombre de cas guéris est sous-estimé faute de connaître tous les cas.
    Bref, toutes ces données sont toujours à interpréter avec prudence. Le plus probable en l’état des analyses épidémiologiques est une mortalité de 1% « en situation optimale de soins », mais il reste une marge d’erreur notable (0,5 % ? 2%, 3% ?). Et quel pays peut vraiment se targuer aujourd’hui d’une « situation optimale de soins », à part peut-être la Corée du Sud avec trois fois plus de lits en soin intensif pour 1000 habitants que la France ou l’Italie ?

  39. « Tuez-les »

    Ce stupéfiant poisson d’avril auquel vous avez échappé :

    Rodrigo Duterte a autorisé la police philippine à tuer les personnes qui ne respecteraient pas le confinement. « Au lieu de causer des problèmes, je vais vous envoyer dans la tombe », a déclaré le Président philippin lors de son discours mercredi 1er avril.

  40. Jacques C : Et quel pays peut vraiment se targuer aujourd’hui d’une « situation optimale de soins », à part peut-être la Corée du Sud avec trois fois plus de lits en soin intensif pour 1000 habitants que la France ou l’Italie ?

    Taïwan a admirablement géré la crise du coronavirus. Il est temps de l’admettre dans l’Organisation mondiale de la Santé, n’en déplaise à Pékin, selon les élus français qui signent cet appel.

    « En dépit de ses liens économiques et commerciaux étroits avec la Chine proche géographiquement, Taïwan totalise au 31 mars 2020, 322 cas et 5 morts, soit un taux d’infection et de létalité par habitant bien inférieur à ceux observés dans le reste du monde.

    Néanmoins, le pays reste encore et toujours exclu de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    Pourtant, le gouvernement taïwanais avait alerté le 31 décembre 2019 l’OMS, non seulement de l’émergence du virus mais aussi et surtout de la possibilité d’une transmission interhumaine. Il a su anticiper l’épidémie et préserver sa capacité d’action tant au niveau sanitaire qu’économique. Alors que nombre de pays dans le monde ont ordonné à leur population de rester confinée, la vie à Taïwan se poursuit presque normalement : les universités, les lycées et les écoles restent ouverts, les entreprises maintiennent leurs activités, les personnes circulent librement »

  41. ►Jacques C

    dans le jargon médical, la distinction est importante. Pour faire simple :
    1—respirer se fait par l’action naturelle des poumons ;
    un respirateur artificiel se contente d’administrer des gaz ( oxygène ou anesthésiant p.ex.) dans un arbre respiratoire fonctionnel. C’est p.ex. le masque à oxygène qu’on vous met sur le bas du visage en cas de malaise. Mais si vous ne voulez pas inhaler le gaz vous pouvez retenir votre respiration.

    2—ventiler consiste à insuffler par la force un gaz dans un arbre respiratoire défaillant ( ça se faisait naguère à la main par pressions rythmées avec un ballon d’oxygène p.ex. ) ;
    un ventilateur (artificiel ou mécanique ) est un appareillage qui remplace l’action mécanique des poumons quand celle-ci ne se fait plus.

    3 —  » ventiler  » est un verbe transitif : on ventile un patient.
     » respirer  » est ( dans ce contexte) intransitif : le patient respire.

    Mais il est vrai que , même dans le milieu médical, les deux mots sont souvent mis l’un pour l’autre…

  42. leveto : après avoir fait cette distinction pertinente – dont je note que le milieu médical semble se passer sans conséquence fâcheuse – il n’en reste pas moins que nous parlons d’un article publié par un quotidien généraliste, dont les lecteurs sont loin de l’être tous.
    Pour le vulgum pecus qui n’aurait pas fréquenté la Faculté, quelle expression valait-il mieux utiliser dans ce papier, pour traduire à neuf reprises le mot « ventilators » :
    – appareils de ventilation artificielle ?
    – respirateurs artificiels ?
    – respirateurs ?
    – ventilateurs ?…

    {indice : les dictionnaires courants recommandent respirateurs (artificiels)}

  43. ►Violine Blauer

    c’était simplement pour la précision du vocabulaire. Et rien n’empêche les journalistes d’ouvrir une parenthèse ou une note de bas de page pour expliquer leur propos : ça rendrait leurs lecteurs moins ignorants…
    Mais, en effet, l’usage ( y compris dans le milieu médical — quoique l’ordre « on ventile ! » soit malheureusement très courant ces temps-ci ) se passe fort bien de cette précision.

    PS pour éviter la confusion avec le « ventilateur » que tout le monde a en tête, on pourrait essayer le « ventilationneur » voire le « ventilationniseur » ( ahah ).

  44. « Des aspirateurs aux respirateurs »

    Well done Dyson !

    « Une commande du gouvernement britannique pour 10.000 ventilateurs, afin de soutenir les efforts du National Health Service du pays, a ainsi été passée au près de Dyson, confirme le créateur de l’entreprise, James Dyson. »

    Pour tout vous dire, l’insecte en possède un qui fait office tout à la fois d’humidificateur et de ventilateur. Et ce, atout majeur du Dyson AM10, en prenant soin de détruire 99,9 % des bactéries avant de pulvériser une fine brume… assainie.

  45. En manque d’inspiration, les Français ?

    Il n’y a pas si longtemps, on moquait l’improbable masque à l’italienne, « pas très sexy et surement pas très protecteur »…

    Or, il y a un mois jour pour jour, le Courrier International nous apprenait que des masques de plongée de marque Decathlon seraient transformés en respirateurs par une entreprise italienne !…

    « Comme le raconte le Corriere della Sera, l’idée a d’abord germé dans l’esprit d’un ancien médecin chef, Renato Favero, de l’hôpital de Gardone Vol Trompia, dans la province de Brescia (ville située dans le nord de l’Italie, une des plus frappée par la pandémie). “Une idée aussi simple que géniale, souligne le quotidien milanais, construire un masque respiratoire d’urgence en réadaptant un masque de snorkeling * déjà dans le commerce.”

    « Easybreath » non è più in vendita

    Allô, lamiduba ?

    * eh oui, Martine, il faudra vous y faire…

  46. @ leveto :

    Votre explication est précise, merci. Il reste que les sens communs en français de ces deux mots étant très ancrés, je continue à m’interroger sur la manière de décrire ce dispositif.

    ————–

    @ elfe statisticien :

    Donner vos sources ne change pas un mot à la réponse que j’avais faite. Les données sont partielles et à prendre avec d’infinies précautions, d’autant qu’elles concernent des périodes et donc des « échantillons » distincts, qui interdisent de les comparer.
    J’insiste : faute de test systématique et massif, les données officielles ne prennent pas en compte les cas asymptomatiques qui sont invisibles. Et l’étude publiée (dans une revue à relecture par les pairs) qui fait pour l’instant autorité estime ces cas à 86% du total. Tout ce que j’ai écris plus haut et que je répète ici n’est pas fantasme personnel, mais rigueur scientifique élémentaire exigée par les épidémiologistes et virologues qui travaillent sur le covid-19. En somme, je n’ai fait que répéter ce que tous les scientifiques souhaiteraient que les journalistes rappellent chaque fois qu’ils publient ces données inexploitables. Il est dangereux d’en tirer des conclusions (vos pourcentages entre parenthèse) qu’aucun épidémiologiste ne tire. Il est impossible aujourd’hui de déterminer la létalité du sars-cov-2. Et il est important de contextualiser les données diffusées.

    Pour résumer : 1) Ces données sont exactes « à leur niveau », mais elles ne couvrent qu’une toute petite partie des faits, elles ne photographient qu’une toute petite partie de la réalité de l’épidémie. 2) Ces données correspondent à des périodes et procédés différents, ce qui interdit de les croiser pour en tirer des pourcentages.

    C’est l’occasion d’un rappel évident en sciences dures mais aussi valable en sciences sociales : des données ne sont pas des faits, des faits ne sont pas des savoirs. De l’un à l’autre puis de l’autre au suivant, il y a des océans de travail, hypothèses, vérifications, modèles, contre-modèles, démonstrations, etc.

    ——–

    @ MiniPhasme :

    J’avais hésité à citer Taïwan, mais vu que je parlais de l’efficacité du système de soin (nombre de lits disponibles en soin intensif rapporté à la population), cela aurait été hors-sujet. Taïwan a sans doute très bien géré l’épidémie — mais il est impossible de savoir s’ils auraient eu ou non suffisamment de lits pour soigner correctement tous les cas atteints de la forme sévère du covid-19, vu qu’ils n’ont pas eu assez de cas pour avoir besoin de le vérifier. Tant mieux pour eux.
    Mais s’il s’agit de citer les pays dont la stratégie politique de lutte contre l’épidémie a été efficace, vous avez raison de noter que Taïwan en fait indubitablement partie.

  47. Très juste remarque d’un médecin gazouilleur :
    « C’est quand même énorme que le nom du masque ffp2 soit le plus postillogèene qu’il soit »…

  48. Dernière étape du fit check (fit check – en français) consiste à prononcer le nom du masque.
    Si rien ne passe – le masque est bien mis (fitté)

  49. Va-nu-rostre, votre appel m’avait échappé, scusi ; voyant l’appareil proposé par décathlon, je m’empresse de dire que jamais je n’irai nager muni de cet ustensile ; j’apprends que si on essaie d’aller plus profond que 100cm, on se nègue.

  50. Martine : « Très juste remarque d’un médecin gazouilleur :
    « C’est quand même énorme que le nom du masque ffp2 soit le plus postillogèene qu’il soit »… »

    ( Pouf Pouf )

    « L’Académie de Médecine recommande l’obligation d’en porter un pour toutes les sorties. Comment le faire facilement à la maison ? Qui doit porter un masque chirurgical blanc, un canard * ou un FFP2 ? »

    Eh oui, ce n’est sans doute pas un hasard…

  51. Évitons l’hippopotame * !

    Phénoménal ventilateur scatologique, qui pis est …

    « Pour marquer son territoire, le mâle hippopotame dominant sort
    de l’eau et défèque tout en faisant tourbillonner sa queue plate, baptisant ainsi la rive sur plusieurs mètres. Pour entrer dans l’eau, un dominé doit avoir la permission du chef. Rien de plus simple : il lui montre ses fesses et –c’est le protocole– se soulage tout en faisant le ventilateur avec sa queue, histoire de bien barbouiller le dominant. S’il refuse et préfère l’affronter, à l’issue d’un combat souvent sanglant, le vainqueur pulvérisera en signe de victoire ses excréments sur la face du perdant qui devra faire de même. Ce rituel scatophile a un effet apaisant, paraît-il. »

    * se souvient-on du « p » superfétatif prôné par Pivot ?

  52. Évitons « prophète »

    … et lapalissade…

    Or Cassandre avait vu juste* : 46 pays africains sont aujourd’hui touchés par le Covid-19.

    * la fille de Priam ne se trompe jamais…

  53. > lapalissade
    elle ne se trompe jamais, mais n’est jamais crue, seulement lorsqu’il est trop tard et que l’on doit reconnaître « Cassandre a vu juste » cette fois encore.
    (en revanche ou par contre, la très grande beauté de Cassandre ne m’a pas frappé)

  54. Évitons BFM TV !

    « Ils enterrent des Pokémon »

    C’est la boulette du week-end lors de la retransmission de l’hommage national aux victimes chinoises du Covid-19. Un journaliste de BFM TV pensant son micro fermé s’est permis une remarque déplacée pendant le direct.

    Evidemment repérée sur Twitter, son intervention raciste a créé l’émoi sur le réseau social. Le journaliste a lui-même présenté ses excuses.

    Mais la chaîne a dû réagir en prenant une sanction contre son employé. Emmanuel Lechypre* sera donc mis en retrait pendant une semaine. »

    Et pourquoi pas une quarantaine ?

    Notons au passage qu’ un gazouilleur s’était vu liké —Aimé, c’est son prénom— 8020 fois, le 19 mars :

    « J’ai nettoyé ma télé avec du gel désinfectant et j’ai perdu BFMTV et C News »

    * associé à une « mousse de chêne » (!) au « fort potentiel allergène »

    ῳῳῳῳῳ

  55. Ne vous laissez pas entuber !

    Une Suissesse de 95 ans a survécu au coronavirus: «J’espère continuer à vivre un petit moment»

    « Tout est parti d’une simple toux au début du mois de mars. Les symptômes se sont ensuite aggravés avant que les problèmes respiratoires ne se manifestent. Déclarée positive au Covid-19, Gertrude a passé une semaine en soins intensifs dans un hôpital suisse. «Le médecin est venu me demander s’il fallait entuber Ꙭ. J’ai dit: ‘Non, vous me laissez partir tranquillement’», a expliqué la rescapée du coronavirus. »

  56. Tu t’es vu quand tu bois en suisse ?

    « Confinement : à Pau, [ un pauvre ] se fait enfermer dans un hypermarché pour boire 

    Un sans-abri d’origine polonaise * s’est enfermé dans un hypermarché et a passé la nuit à boire du whisky et du champagne en regardant des films pornographiques. »

    À la vôtre !

    C’est qui qui trinque ?

    «  (…) l’homme s’en est pris par la suite à l’équipement médical de l’hôpital, en endommageant une machine de monitoring cardiaque d’une valeur de 15.000 euros – il a notamment renversé du gel hydroalcoolique dessus. L’appareil serait actuellement « hors service ». « Il est en train de sécher, l’hôpital ne sait pas encore s’il est réparable ou non », a indiqué le parquet à France 3. »

    * non, rien !

  57. MiniPhasme
    la radio nationale était plus précise : 1 bouteille de whisky et 7 de champagne.
    7 d’un coup !

  58. > la radio nationale régionale de Marseille était plus précise : 1 bouteille de whisky et 7 de champagne.

  59. alcool-rectifié
    Mon transistor est bloqué sur France-culture, mais en ce moment il lui arrive de diffuser France-inter voire France-info mais pas encore radio-Marseille. Aussi, pour votre parfaite information je me permets d’ajouter que
    le SDF ivre avait aussi bu du gel hydroalcoolique

    (c’est le journal Sud-Ouest qui le dit)

  60. petit tailleur : pour votre parfaite information je me permets d’ajouter que le SDF ivre avait aussi bu du gel hydroalcoolique

    Notre picoleur ne serait-il pas atteint de la maladie de Pica*, par-dessus le supermarché (?)

    * trouble caractérisé par l’ingestion de substances non nutritives
    Voyez le cas de cette Américaine de 19 ans qui s’était décidée à « consulter un thérapeute pour se débarrasser de son addiction au savon, qui la poussait à manger jusqu’à 5 savonnettes par semaine en période de stress. »

  61. Et Ponge de nous passer son « savon « …

    « Roanne, avril 1942

    Si je m’en frotte les mains, le savon écume, jubile…
    Plus il les rend complaisantes, souples,
    liantes, ductiles, plus il bave, plus
    sa rage devient volumineuse et nacrée…
    Pierre magique !
    Plus il forme avec l’air et l’eau
    des grappes explosive de raisins
    parfumés…
    L’eau, l’air et le savon
    se chevauchent, jouent
    à saute-mouton, forment des
    combinaisons moins chimiques que
    physiques, gymnastiques, acrobatiques…
    Rhétoriques ?

    Il y a beaucoup à dire à propos du savon. Exactement tout ce qu’il raconte de lui-même jusqu’à disparition complète, épuisement du sujet. Voilà l’objet même qui me convient. »

    [ suite ]

  62. > le SDF[aurait] bu du gel hydroalcoolique
    comme pour le chevalier de hadoque des temps incorrects, cet &quote;hydro&quote; a dû provoquer une moue bien compréhensible chez l »assoiffé du jour, prêt à tester un produit dont il doutait qu’il existait réellement. Aurait-il fait partie en ces années pas si lointaines mais qui commencent à l’être (il aurait passé la quarantaine ou la cinquantaine s’il était alors petit rat, mais le journaliste si prompt à donner son origine est incapable de nous indiquer ni son âge, ni les marques de spiritueux qu’il préfère) – de la troupe du Bolchoï invitée à Paris ? Les pharmaciens voisins de l’Opéra se souviennent encore d’avoir été dévalisés de toute leur réserve d’alcool à  90°, excellent ersatz despirytus, indispensable ingrédient de cocktails revigorants, ou de consommation directe pour les plus aguerris.

  63. On n’y voit (micro-)goutte(lettes)

    Pan sur une plume de Canard !

    « Le postillon est un atome de salive. Le mot n’apparaît en ce sens qu’en 1870. Auparavant, un postillon est un cocher ou un messager. Comment en est-il arrivé à désigner ce que Jules Romains nommait « les intempéries du langage » ? Mystère.
    Au XVIIe siècle, les vents étaient poétiquement qualifiés de « postillons d’Éole. Un certain Du Barthas écrivait :

    …et de qui la parole
    Serre et lâche la bride aux postillons d’Éole.

    Mouillez ces messages aériens de quelques embruns et vous obtenez nos postillons modernes. »

    Exeunt les postillons. Alerte aux aérosols !

    « Alors qu’on estimait jusqu’ici que le virus se propageait avant tout via de grosses gouttelettes éjectées par la toux, les éternuements ou les postillons, de nouvelles études suggèrent qu’il voyagerait aussi via l’air et les fameux aérosols, ces nuages de gouttelettes microscopiques – mille fois plus petites que les postillons – parfaitement invisibles à l’œil nu.

    Aucun des travaux dont il est ici question n’en apporte une preuve définitive. Mais tous semblent «confirmer l’hypothèse de l’aérosolisation du virus lors de la respiration », rapporte le magazine Science en citant une lettre rédigée par Harvey Fine-berg, membre de l’Académie nationale des sciences américaine et adressée à Kelvin Droegemeier, responsable du Bureau de la politique scientifique et technologique à la Maison-Blanche. Du très officiel donc, et peut-être de quoi amener à revoir les conseils prodigués à la population. »

  64. « citant une lettre rédigée par Harvey Fine-berg, […] et adressée à Kelvin Droegemeier, responsable du Bureau de la politique scientifique et technologique à la Maison-Blanche. » 

    Puisque le chef (de la dite maison) n’y comprend goutte.

  65. lamidimple : Il serait beaucoup plus simple et efficace de chuchoter. Personne ne postillonne en chuchotant. On bave un peu, peut-être, mais cela ne présente aucun danger.

    Imagine-t-on Robert Redford ptyalogène * ?

    Le terme « chuchoteur » a été inventé et popularisé au XIXe siècle par et pour Daniel Sullivan « the Irish Whisperer », un Irlandais qui a travaillé sur la guérison de chevaux rendus rétifs à la suite d’accidents ou de mauvais traitements.
    (…)
    Nicholas Evans, dans son livre The Horse Whisperer paru en 1995, a découvert ce terme grâce à un maréchal-ferrant américain. Les chuchoteurs ont été rendus célèbres en France grâce au film tiré par Robert Redford du livre de Evans, L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, sorti en 1998 au cinéma. »

    By the way, pourquoi pas a-t-on préféré « chuchoteur » à « murmureur » ?

    Mais baste.

    If Coronavirus Is Airborne, Beware Loud Talkers And ‘Superemitters’

    * Du grec ancien πτύαλον, ptúalon (« salive, crachat ») et -gène
    ( ou sialogène, c’est kif kif bourricot )

  66. lamidimple : Il serait beaucoup plus simple et efficace de chuchoter. Personne ne postillonne en chuchotant. On bave un peu, peut-être, mais cela ne présente aucun danger.

    Imagine-t-on Robert Redford ptyalogène * ?

    Le terme « chuchoteur » a été inventé et popularisé au XIXe siècle par et pour Daniel Sullivan « the Irish Whisperer », un Irlandais qui a travaillé sur la guérison de chevaux rendus rétifs à la suite d’accidents ou de mauvais traitements.
    (…)
    Nicholas Evans, dans son livre The Horse Whisperer paru en 1995, a découvert ce terme grâce à un maréchal-ferrant américain. Les chuchoteurs ont été rendus célèbres en France grâce au film tiré par Robert Redford du livre de Evans, L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, sorti en 1998 au cinéma. »

    * Du grec ancien πτύαλον, ptúalon (« salive, crachat ») et -gène
    ( ou sialogène, c’est kif kif bourricot )

  67. Sadiques, les corps médicaux belge et canadien ?

    Carnet de bord d’une intensiviste: «Nous avons extubé notre premier patient Covid!»

    ( Le Soir, 3/04)

    Aux premières loges de la lutte contre le coronavirus, le médecin intensiviste Michel de Marchie sonne l’alerte : ne sortez pas sans masque ou protégez votre visage avec un tissu.

    (La Presse, 8/04)

    [ cf. Le néologisme en -isme de Jean Deprun utilisé à propos de Sade ]

  68. L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux

    By the way, pourquoi a-t-on préféré chuchoteur* à murmureur **?

    * mal perçu par la vieille dame du quai Conti, jadis :

    Les chuchoteurs sont incommodes (Académie française1835-1932).
    ** cf. le DMF

  69. J’ai toujours essayé d’éviter les mots qui se terminent en -reur, accapareur, aigreur, massacreur, éventreur, horreur, terreur…

  70. ruy : J’ai toujours essayé d’éviter les mots qui se terminent en -reur

    Ce n’est vraiment pas le moment de laisser tomber nos (trop) rares secoureurs !

  71. Ptyalogène palais

    Flash-back :

    Coronavirus : À Cannes, le Palais des festivals a été transformé en centre d’accueil pour SDF *

    * l’affiche visible sur la « photo d’illustration prise en mai 2019 » mettait à l’honneur la mère d’une Sans toit ni loi

    PS « Plus personne dans les rues » ?
    Bien vu, Macoronavirus !

  72. L’hippopotame, dont certain(e) nous a vanté les frasques, pose un rude problème de logique. Projette-t-il (donc en avant) ses (pas si) fluides ?

  73. Qui s’est tapé les projections d’un bipède des plus scatos ?

    « (…) elle se rince vite fait l’hippopodame
    Avec un D comme dans lavabo » (sic)

    PS avis aux confinés : « Vu De L’Extérieur », c’est « Titicaca », « La Poupée Qui Fait », « Pamela Popo », « Des Vents Des Pets Des Poums »…

    À éviter donc, s’on n’est pas équipé d’un FFP2 !

  74. Attention, il s’agit bien d’un poisson d’avril! On peu lire sur le site de Europe 1:  » Coronavirus: les 3 poissons d’avril qu’il ne fallait pas rater cette année: Ce 1er avril a également vu se diffuser ce conseil atypique d’universitaires français et suisses, « validé » par l’Académie française d’après leurs auteurs, de privilégier le vouvoiement au tutoiement pour lutter contre le Covid-19. Pourquoi ? Tout simplement parce que certains sons, comme le « tu », envoient plus de postillons… »
    Il ne faut surtout pas que ce virus détruit notre cerveau et notre lucidité !!

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